Eye Saw est un adbuster (destructeur de pub) londonien. Cet artiste anti-pub remplace les affiches publicitaires (ou les détourne) par ses créations aux messages clairs et efficaces. Son Flicker.
Au musée Ludwig d'art contemporain à Cologne, j'ai bien ri en découvrant ces variations autour de l'affiche de Zazie dans le métro. Malheureusement je n'ai pas retenu le nom de l'artiste, ni pris des notes... (pas bien!). Je ne trouve pas non plus la trace de ces affiches sur le web. Si vous savez qui est l'artiste, contactez-moi!
Décidément, le retour au bon vieux temps semble être une valeur sûre. Les références à l'époque dorée de notre enfance, et aux époques antérieures fleurissent. Photos, musique, graphisme, mode vintage, blogs consacrés aux années 90's et à nos papas dont le style 80's influence les hipsters d'aujourd'hui, et j'en passe, me laissent à penser que les années 2010's n'ont rien inventé de neuf. L'explication sociologico-psychologico-c'estlacrise-backtobasics- peut éclairer ce phénomène.
"Back to the Future" est le dernier travail photographique exploitant cette tendance lourde sur lequel je suis tombé. Ce projet reprend le même concept que Dearphotograph, sauf que la photographe Irina Weming se déplace pour vous prendre en photo afin de reproduire une photo de votre enfance. C'est très bien fait, tous les détails sont reproduits, et le choix des photo est particulièrement amusant (cf. supra). http://www.irinawerning.com/
Les manifestants qui occupent en ce moment Wallstreet en opposition au système économique et financier font l'objet d'une répression policière. Le gouvernement américain, qui aime donner des leçons de démocratie et de liberté d'expression à des Etats comme la Syrie et la Libye, ne respecte pas lui même ces principes sur son propre territoire. Ce montage fait le parallèle entre les discours de politique étrangère d'Hillary Clinton et d'Obama et ce qui se passe actuellement à New York :
Le concert du londonien SBTRKT, à prononcer Subtrakt (faut juste enlever les voyelles, ouais c'est cool) à l'Ancienne Belgique était une tuerie. Accompagné du chanteur Sampha, à la voix chaude et suave, SBTRKT nous a livré un live bien punchy et de qualité. Ce fut bref (quand c'est fini, c'est fini et on ne discute pas....) mais intense.
Petit aperçu vidéo, certes de piètre qualité, mais c'est juste pour donner une idée du show. Sampha ne chante pas sur ce morceau. Désolée. (Vidéo et photos prises avec un HTC)
L'esprit des 90's est habilement résumé en deux minutes dans cette compilation de répliques de films et séries américaines qui font référence à cette époque. "Come on Oncle Phil, It's the 90's man!" rappelle Fresh Prince à son oncle, Christina Applegate de Married With Children affirme son indépendance : "I can be anything I wanna be, it's the 90's!", etc. Ce montage a été réalisé par le collectif barré nostalgique de l'époque VHS : Everything is terrible.
"Remonte ton pantalon!" Combien de fois j'ai entendu mon père crier cette phrase juste avant de déposer ma sœur devant le collège. C'était il y a dix ans, à l'époque du baggy roi, où même les filles portaient leurs pantalons en mode low. Mais bon, il n'y avait pas de quoi faire un scandale. Les petites fesses de ma sœur n'étaient pas à la vue de tous, pas comme celles des porteurs de saggy pants, qui elles ont du soucis à se faire en ce moment.
Car au pays des saggy pants, la lutte contre le débraillement est lancée. En juin dernier, un joueur de football d'un équipe universitaire (Nouveau Mexique) s'est vu refuser d'embarquer dans un avion, son boxer short étant bien trop apparent. Idem pour le chanteur de Green Day Billy Joe Amstrong qui n'a pas pu prendre son avionparce qu'il portait son pantalon trop bas (un baggy mais pas un saggy).
Le dress code des compagnies aérienne interdit les tenues et expositions indécentes. On peut comprendre, vu la promiscuité des passagers. Mais la chasse aux saggy pants sévit également en ville. Des municipalités ont commencé à les interdire, comme la ville d'Albany en Geogie. Si on vous prend pour la première fois en saggy pants, c'est 25 dollars d'amende, et si vous récidivez, c'est 200. En un an, la ville a collecté près de 5500 dollars. Jacksonville, dans l'Indiana, envisage également d'interdire le port de vêtements trop larges et indécents (voir la vidéo).
L'interdiction des saggy/baggy pants, signe de la pudibonderie et du conservatisme croissants, est à mon avis une erreur, car ces vêtements correspondent à une culture à part entière, avec ses codes vestimentaires, et à un mode de vie hip-hop bien encré (idem pour le port du baggy, dans l'univers punk-rock à la Green Day, ou le skate). Sinon, pendant qu 'on y est, il faudrait interdire les décolletés plongeants, et le port des strings noirs sous un pantalon blanc.
Incroyable mais vrai! Avec 9% des suffrages, le Parti Pirate allemand a fait quatre fois plus de voix que les libéraux du FDP (2%)! Vous penserez que j'abuse des points d'exclamations, mais ma joie est tellement grande que je ne peux faire autrement :)
C'est tellement stimulant de voir qu 'un parti qui défend les intérêts de notre génération aura enfin le pouvoir d'influer directement sur les décisions politiques.
Nous sommes de simples citoyens du monde entier, que l'on traite de "pirates" parce qu'ils défendent le partage de la culture et de l'information. Cet accès libre et égal pour tous, la technologie le permet : seuls nous en séparent aujourd'hui quelques intérêts privés, commerciaux ou politiques.
Aussi :
pour réaffirmer les valeurs fondamentales citoyennes et démocratiques, pour favoriser l'accès et la diffusion de la culture et de la connaissance, pour développer des modèles culturels, sociaux, économiques, et institutionnels modernes, justes et transparents, pour réorganiser à l'échelle mondiale un développement solidaire, soutenable et équitable, nous avons choisi de constituer ce mouvement d'un genre nouveau, qui rassemble plusieurs dizaines de pays et compte déjà deux députés européens. Ensemble, réapproprions-nous la vie politique ! Suscitons le débat public que notre société mérite ! Partageons l'avenir !
Le succès berlinois prouve bien qu'il est désormais possible de représenter ces valeurs. Un exemple à suivre, d'urgence.
Samedi j'ai manifesté contre le nucléaire à Tihange. Près de 2000 personnes, dont une bonne partie venait d'Allemagne, se sont réunies dans un esprit sympathique et familial, pour exprimer leur refus et leur crainte de l'énergie nucléaire. Ce qui nous a marqué, c'est la mobilisation des allemands qui ont fait plusieurs centaines de kilomètres pour venir manifester en Belgique. Nous avons donc scandé en allemand "Atmokraft? Nein, Danke!" ("Nucléaire? Non Merci!"). Certes des "locaux" étaient présents mais en moindre proportion, et on voyait souvent des passants nous regarder manifester sans se joindre à nous.
Dans une brasserie, nous avons discuté avec des habitants de Tihange qui, même s'ils habitent à quelques kilomètres de la centrale, ne se sentent pas plus que cela concernés par le problème. La centrale fait partie des meubles. Par contre, les manifestants allemands présents sont bien conscients qu' un accident à la centrale de Tihange aurait des conséquences catastrophiques, non seulement pour les belges mais aussi pour tous.
Seule une mobilisation transnationale est nécessaire pour lutter contre ce danger global. On peut citer le sociologue allemand Ulrich Beck, qui dans "Qu'est-ce que le cosmopolitisme?" développe une théorie de l'interdépendance des risques :
"L'expérience de crise de la société mondiale, c'est à dire de l'interdépendance perçue au travers des risques globaux, et de la communauté de destin civilisationnel qui en résulte, qui abolit les frontières entre l'intérieur et l'extérieur, entre nous et les autres, entre le national et l'international." Ces risques (écologiques, économiques, terroriste, etc.) ont "une fonction intégrative puisqu'ils montrent que des solutions cosmopolitiques doivent être trouvées. (...) Les conséquences à long terme, les attentes de l'inattendu qui font fi des frontières font surgir et instaurent des communautés de risque transnationales, des opinions publiques liées aux conséquences, qui conduisent à une politisation de la société mondiale du risque."
Le night shop situé en bas de ma rue est tenu par une famille afghane qui ne parle pas encore très bien le français. Même si nos contacts se limitent essentiellement aux minimum de la politesse « bonjour, merci, au revoir » et à des sourires, j'ai beaucoup de sympathie pour cette famille. Le père et ses fils sont réservés et peuvent paraître froids aux personnes qui ne sont pas des habituées du shop. Des amis m'ont souvent fait cette réflexion. Je leur explique que cette timidité et cette quasi absence de contact verbaux sont tout simplement liées au fait que cette famille ne maîtrise pas la langue française, ni l'anglais.
Au fil du temps j'ai noué une complicité avec le père, les fils et la petite fille (la mère ne travaille au shop, on l'entraperçoit de temps en temps). Mais je suis frustrée de ne pas communiquer davantage avec eux. J'aimerais connaître leur histoire, discuter, échanger. La semaine dernière je m'étais dit que je pourrais donner des cours aux enfants en échange de repas en leur compagnie (les effluves de la cuisine me disent que la maman doit préparer de bonnes choses).
Justement aujourd'hui, le père m'a demandé où il pourrait envoyer ses enfants pour suivre des cours, en plus de l'école. Et là je me dit que mon idée tombait à pic! Avec anthousiasme, mais calmement, je lui ai expliqué ma proposition. Il paraissait étonné par ce troc, et tout sourire accepta. Je suis sortie heureuse du shop, en me disant que mon idée n'était pas farfelue car elle répondait bien à un véritable besoin. Moralité, il ne faut pas douter de ses idées, simples qu 'elles puissent être, et ne pas craindre de les partager.
Du lourd! "Suicide Social" est un sacré coup de gueule contre tous les types les individus et comportements qui nous débectent. Mais attention, à ne pas prendre au premier degrès : dans une interview (Mademoizelle.com) Orelsan affirme que tout ce qu'il avance dans ce morceau n'est que cliché. Ce personnage qui crache contre tous, se déteste en fait lui même, à tel point qu'il décide de mettre fin à ses jours.
Aujourd’hui sera le dernier jour de mon existence
La dernière fois que je ferme les yeux
Mon dernier silence
J’ai longtemps cherché la solution à cette nuisance
Ça m’apparait maintenant comme une évidence
Fini d’être une photocopie
Fini la monotonie, la lobotomie
Aujourd’hui, je mettrai ni ma chemise ni ma cravate
J’irai pas jusqu’au travail, je donnerai pas la patte
Adieu, les employés de bureau et leur vie bien rangée
Si tu pouvais rater la tienne ça les arrangerait
Ça prendrait un peu de place dans leur cerveau étriqué
Ça les conforterait dans leur médiocrité
Adieu, les représentants grassouillets
Qui boivent jamais d’eau comme si ils ne voulaient pas se mouiller
Les commerciaux qui sentent l’aftershave et le cassoulet
Mets de la mayonnaise sur leur mallette, ils se la boufferaient
Adieu, adieu les vieux comptables séniles
Adieu les secrétaires débiles et leurs discussions stériles
Adieu les jeunes cadres fraîchement diplômés
T’empilerais les cadavres pour arriver jusqu’au sommet
Adieu tous ces grands PDG
Essaies d’ouvrir ton parachute doré quand tu te fais défenestrer
Ils font leur beurre sur des salariés désespérés
Et jouent les vierges effarouchées quand ils se font séquestrer
Tous ces fils de quelqu’un
Ces fils d’une pute snobe
Qui partagent les trois quarts des richesses du globe
Adieu ces petits patrons
Ces beaufs embourgeoisés
Qui grattent des RTT pour payer leurs vacances d’été
Adieu les ouvriers, ces produits périmés
C’est la loi du marché mon pote, t’es bon qu’à te faire virer
Ça t’empêchera d’engraisser ta gamine affreuse
Qui se fera sauter par un pompier qui va finir coiffeuse
Adieu la campagne et ses familles crasseuses
Proche du porc au point d’attraper la fièvre afteuse
Toutes ces vieilles, ses commères qui se bouffent entre elles
Ces vieux radins et leurs économies de bouts de chandelles
Adieu cette France profonde
Profondément stupide, cupide, inutile, putride
C’est fini vous êtes en retard d’un siècle
Plus personne n’a besoin de vos bandes d’incestes
Adieu tous ces gens prétentieux dans la capitale
Qu’essaient de prouver qu’ils valent mieux que toi chaque fois qu’ils te parlent
Tous ces connards dans la pub, dans la finance
Dans la com’, dans la télé, dans la musique, dans la mode
Ces parisiens, jamais contents, médisants
Faussement cultivés, à peine intelligent
Ces répliquants qui pensent avoir le monopole du bon goût
Qui regardent la province d’un oeil méprisant
Adieu les sudistes abrutis par leur soleil cuisant
Leur seul but dans la vie c’est la troisième mi-temps
Accueillant, soit disant
Ils te baisent avec le sourire
Tu peux le voir à leur façon de conduire
Adieu ces nouveaux fascistes
Qui justifient leur vie de merde par des idéaux racistes
Devenu néo-nazis parc que t’avais aucune passion
Au lieu de jouer les SS, trouve une occupation
Adieu les piranhas dans leur banlieue
Qui voient pas plus loin que le bout de leur haine au point qu’ils se bouffent entre eux
Qui deviennent agressif une fois qu’ils sont à 12
Seuls ils lèveraient pas le petit doigt dans un combat de pouce
Adieu les jeunes moyens, les pires de tous
Ces baltringues supportent pas la moindre petite secousse
Adieu les fils de bougres
Qui possèdent tout mais ne savent pas quoi en faire
Donne leur l’Eden ils t’en font un Enfer
Adieu tous ces profs dépressifs
T’as raté ta propre vie comment tu comptes élever mes fils?
Adieu les grévistes et leur CGT
Qui passent moins de temps à chercher des solutions que des slogans pétés
Qui fouettent la défaite du survét’ au visage
Transforment n’importe quelle manif’, fête au village
Adieu les journalistes qui font dire ce qu’ils veulent aux images
Vendraient leur propre mère pour écouler quelques tirages
Adieu la ménagère devant son écran
Prête à gober la merde qu’on lui jette entre les dents
Qui pose pas de question tant qu’elle consomme
Qui s’étonne même plus de se faire cogner par son homme
Adieu, ces associations bien-pensantes
Ces dictateurs de la bonne conscience
Bien contents qu’on leur fasse du tort
C’est à celui qui condamnera le plus fort
Adieu lesbiennes refoulées, surexcitées
Qui cherchent dans leur féminité une raison d’exister
Adieu ceux qui vivent à travers leur sexualité
Danser sur des chariots? C’est ça votre fierté?
Les bisounours et leur pouvoir de l’arc-en-ciel
Qui voudraient me faire croire qu’être hétéro c’est à l’ancienne
Tellement, tellement susceptible
Pour prouver que t’es pas homophobe faudra bientôt que tu suces des types
Adieu la nation, tous ces incapables dans les administrations
Ces rois de l’inaction
Avec leur bâtiments qui donnent envie de vomir
Qui font exprès d’ouvrir à des heures où personne peut venir
Beeeh, tous ces moutons pathétiques
Changent une fonction dans leur logiciel ils se mettent au chômage technique
A peu près le même Q.I. que ces saletés de flics
Qui savent pas construire une phrase en dehors de leur sales répliques
Adieu les politiques, en parler serait perdre mon temps
Tout le système est complètement incompétent
Adieu les sectes, adieu les religieux
Ceux qui voudraient m’imposer des règles pour que je vive mieux
Adieu les poivrots qui rentrent jamais chez eux
Qui préfèrent se faire enculer par la Française des Jeux
Adieu les banquiers véreux
Le monde leur appartient
Adieu tous les pigeons qui leur mangent dans la main
Je comprends que j’ai rien à faire ici quand j’e ranche la 1
Adieu la France de Joséphine Ange-gardien
Adieu les hippies leur naïveté qui changera rien
Adieu les SM, libertins et tous ces gens malsains
Adieu ces pseudos artistes engagés
Plein de banalités démagogues dans la trachée
Écouter des chanteurs faire la morale ça me fait chier
Essaies d’écrire des bonnes paroles avant de la prêcher
Adieu les petits mongoles qui savent écrire qu’en abrégé
Adieu les sans papier, les clochards, tous ces tas de déchets, je les hais
Les sportifs, les hooligans dans les stades, les citadins, les bouseux dans leur étables
Les marginaux, les gens respectables
Les chômeurs, les emplois stables, les génies, les gens passables
Les vêtements sont un signe de notre appartenance sociale et culturelle. Ok, ce n'est pas nouveau. Tous les jours on remarque des gens arborant le même look, comme s'ils avaient acheté le parfait "package". Ces similitudes, ou copiés-collés de styles, sont le sujet d'un travail photographique hollandais : "Exactitudes". Né à la fin des années 90's, ce projet de séries donne un apperçu des différents styles repérés dans plusieurs villes européennes. Je me délecte!
Musicien et artiste originaire de Los Angels, AFTA-1 est on ne peut plus cool. J'ai eu l'occasion de chiller au soleil avec lui et Dr Kwest, qui l'avait convié à Bruxelles pour jouer au Bonnefoi. Simple, zen et souriant, AFTA-1 dégage quelque chose de vraiment spécial. Une aura comme on en rencontre que trop rarement.
Le motto d'AFTA-1 "Life, Love, Création" est symbolisé par le triangle qui constitue sa carte d' identité visuelle.
L'amour est le moteur de sa création musicale et plastique. Les tonalités chaudes et rondes des sonorités ainsi que l'application qu'il met dans la réalisation manuelle de supports pour ses tapes (oui oui des cassettes - voir video), la récurrence du mot "love" : ses compilations "Love is Real"; l'intitulé de son site "Love Is"; le nouvel album "Pronounced Love", son email love@afta1.com, bref chez AFTA-1 tout est amour. Mais sans être mièvre ou agaçant, puisque sincère et subtil.
Plus besoin de scanner vos dessins, typos, croquis, Inkling se débrouille tout seul en enregistrant numériquement vos coups de crayons. La copie ensuite transférée sur votre ordinateur, vous pourrez réaliser vos retouches.
Alors, innovation qui facilitera la vie des graphistes et consorts, ou gadget de plus ? Perso quand j'ai vu la vidéo j'étais emballée, mais ne dessinant pas (encore), je ne suis pas la mieux placée pour avoir un avis professionnel. Un ami va s'en procurer un, j'en saurai plus dans quelques semaines...