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mercredi 29 décembre 2010

Quasi à poil pour deux fringues

http://www.telecinco.es/informativos/cultura/noticia/1433431/1433431

Desigual, la marque espagnole de vêtements, a poussé un peu loin les limites de l´opération marketing : offrir deux articles aux cent premières personnes qui se présentent à l´ouverture du magasin de Lisbonne en ce premier jour de soldes. Voilà ce que des consommateurs sont prêts à faire pour deux fringues! Désolant. Bientôt on leur demandera de venir à poil, que ça n´étonnerait plus personne. Aller, bonnes soldes....

vendredi 10 décembre 2010

Le triptyque trippant de Mondrian




Si je vous dit Mondrian, vous pensez aux tableaux composés de lignes noires horizontales et verticales et de carrés ou rectangles rouges, bleus et jaunes. Ces tableaux néo-plastiques feront la gloire de l´artiste hollandais (1872-1944). Mais les œuvres qui précèdent cette période minimale méritent aussi un peu d´attention. J´ai été en effet marquée en regardant un documentaire sur l´artiste par un triptyque "Evolutie"(1910-1911) (Evolution, en français). 

Mondrian, adepte de la théosophie, exprime dans cette œuvre ses convictions spirituelles. Voici un extrait de la description du triptype sur le site du Centre Pompidou:

« Ce triptyque présente trois stades de l’évolution de l’âme humaine.

Le volet gauche symbolise l'incarnation, l'accomplissement de la vie matérielle, et celui de droite le stade intermédiaire d'équilibre entre la sphère spirituelle et matérielle ; le tableau central décrit l'épanouissement spirituel absolu.

Surélevé par rapport aux autres, pour indiquer cet état supérieur, il représente une figure clairvoyante dont les yeux sont ouverts vers l'au-delà. Son élévation est symbolisée par un triangle dirigé vers le haut, que l'on retrouve à la fois au-dessus de ses épaules et dans la forme de ses seins et de son nombril.

Dans la figure de gauche, surmontée de fleurs rouges, emblèmes de la passion sensuelle, la forme des seins et du nombril pointe en revanche vers le bas.

La figure de droite est, quant à elle, caractérisée par deux étoiles à six branches, situées autour de la tête, qui représente l'unité entre esprit et matière. »

On remarque aussi dans ce triptyque les influences cubistes de Mondrian.

J´aime cette œuvre, les couleurs vives, la simplicité des traits, et le côté extra terrestre des personnages. Quand j´ai aperçu ce triptyque hier soir dans un documentaire sur l´artiste, je me suis dit « trippant ce triptyque ! ».

Une exposition consacrée à Mondrian et à De Stijl, un collectif pluridisciplinaire d´artistes avant-gardiste hollandais, Mondrian/De Stijl, a lieu jusqu´au 21 mars 2010 au Centre Pompidou à Paris.

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jeudi 9 décembre 2010

Portrait. Soumaya DanceMachine: DJette multi facettes




 
Soumaya Dancemachine ou simplement DanceMachine est une DJette touche-à-tout, curieuse et avide de nouvelles expériences créatives. Elle est devenue une des figures incontournables de la culture underground de la capitale.

Samedi soir, 23h, au Wood, restau-bar-club situé dans le Bois de la Cambre, Soumaya Dancemachine est aux platines. Grandes lunettes vintages, cheveux bouclés remontés en banane, piercings et dos tatoué : la belle DJette a du chien et ne passe pas inaperçue. Soumaya est à l'image de sa musique « émotive et pêchue » comme elle à l´habitude de la définir.
A l’origine graphiste formée à l'Ecole de Recherche Graphique ainsi qu’à l'Académie Royale des Beaux arts, et ancienne danseuse professionnelle, elle a notamment collaboré avec Mc Solaar. Son amour pour la danse est à l’origine de son nom de scène. Cette jeune bruxelloise de 27 ans, « Voisine du Manneken-Pis », a « grandi au Fuse », fameux club de la capitale. Sa passion pour la musique l´a conduit il y a trois ans à apprendre à mixer sur le tas. Elle débute dans les bars du quartier des Halles Saint Géry puis multiplie des participations dans divers lieux et soirées de la capitale, que ce soit au Wood, au K-nal, ou dernièrement au Plastic festival. La musique de Soumaya ne se cantonne pas à un style, elle-même ne sachant pas la définir exactement, tellement ses influences sont diverses: house, deep house, minimale.
Soumaya est le témoin d’une décennie de nuits bruxelloises, qu’elle trouve de plus en plus créatives et effervescentes. D’ailleurs, elle y apporte sa propre contribution avec la mise en place, en collaboration avec Pablo Saccomano, des soirées High Needs Low.


High Needs Low
Le concept est d'offrir une programmation musicale pointue, fraîche et dansante le tout dans une ambiance visuelle recherchée. Tous les trois mois à la gare de Bruxelles Congrès, Soumaya Dancemachine ouvre le bal en tant que DJette résidente, pour ensuite laisser place aux Djs qu’elle a minutieusement choisis. Soumaya participe aussi à la conception visuelle de ses soirées en collaboration avec d'autres graphistes bruxellois. L´objectif est de faire danser le public tout en lui offrant un cadre visuel intéressant, puisque « les deux sens, l'ouïe et la vue  sont intimement liés ». Grâce à Soumaya et ses acolytes, la gare de Bruxelles Congrès devient pour quelques heures un lieu « convivial et chaleureux » propice à la fête. Elle veut que les gens s’y sentent bien et puisse communiquer entre eux dans une ambiance épurée, graphique à l´inspiration organique et reposante. La septième édition de la soirée High Needs Low le 11 décembre prochain mettra les filles à l’honneur avec une programmation exclusivement féminine. Girl power!


Hyperactive et perfectionniste
La jeune artiste est une bosseuse et multiplie les activités : en plus du DJing, de la composition (elle a formé avec un ami DJ le duo Bernard&Bianca) et de l´organisation de soirées, Soumaya est membre d´un collectif d´artistes bruxellois KissKissGangBang en tant que productrice exécutive. Elle y joue en quelque sorte le rôle de «  maman » en supervisant et assistant la réalisation des photos et vidéos du collectif. Perfectionniste, Soumaya à un œil sur tout et avoue passer pour un « tyran » auprès de ses amis et collaborateurs. Ce qu’elle assume pleinement car ça lui réussi! Elle enchaîne les prestations en Belgique, en Allemagne, aux Pays-Bas et en France, et ses soirées trimestrielles attirent de plus en plus fêtards. Enthousiaste et à la fois consciente de la précarité de ce milieux « éphémère » et rude pour les DJettes, Soumaya veut en « profiter un maximum » car elle sait qu´un jour à l’autre le vent peut vite tourner.


Samedi 11 décembre 2010, 23.00-6.30
Boulevard Pachéco
1000 Bruxelles






vendredi 3 décembre 2010

Sous le charme de Madjo

                                                                


Coup de coeur hier soir au festival Europavox au Botanique à Bruxelles : Madjo. La chanteuse, accompagnée de trois musiciens, a fait vibrer la Rotonde du Bota. De la pop-rock-folk chaude et moderne, bien ficellée, pleine variations et de suprises. Pas de batterie mais un beat boxer avec quelques symbales, un guitariste talentueux au style 70´s, une choriste à la voix soul et percusionniste, et Madjo au chant et guitare, rayonnante. Belle découverte pour moi. Le public était conquis, sourire aux lèvres.

Pieds nus sur les limaces

Hier j´avais deux heures à tuer avant un concert et au lieu de me geler en ville, j´ai préféré aller au ciné pour être bien au chaud. J´aime aller seule au cinéma. Etre seule face au film et à mes émotions. Et bien ce coup ci, je les ai bien exprimées mes émotions! J´ai fondu en larme devant Pieds nus sur les limaces. Le film n´étais pas triste en soi. Bien au contraire, ce film est un message de liberté, d´amour et de bohneur dans la simplicité.


Lily et Clara sont deux soeurs qui, à la suite du décès de leur mère (ok ca c´est triste) vont se retrouver. Lily à la vingtaine et habite à la campagne dans la maison familiale. C´est  femme-enfant qui vit en communion avec la nature. Spontanée et très créative, elle bricole des babioles dans une cabane au fond du jardin qui lui fait office d´atelier. S´y mèlent perles, morceaux de poupées, fourrures de rongeurs et cocquilles d´escargots. Lily crée plein de jolies choses comme des pantoufles, des colliers et des poupées. Sa grande soeur, Clara,  vit dans un mode totalement différent.  Citadine, elle est mariée avec un avocat et travaille pour lui dans son cabinet.  Après le décès de leur mère, Clara ne veut laisser Lily seule et décide de passer quelques jours avec elle. Lily n´est en effet pas tout à fait "normale", puisque un peu "simplette" et Clara a peur qu´elle ne s´en sorte pas toute seule.


Ce film nous fait pénétrer dans l´univers de Lily et c´est merveilleux. On a envie de sauter de notre siège et courir avec elle dans les champs, nous baigner nu dans une rivière et manger goulûment une tarte à la fraise.
Les images sont magnifiques. La lumière et les couleurs nous emportent dans cet univers bucolique. On s´y croirait. J´ai adoré le monde de Lily, fait de bric-à-brac, de vieux jouets, d´animaux empaillés, de boîtes anciennes.  C´est Valérie Delis directrice artistique et décoratrice en chef qui est à l´origine de ce décor.


 
J´ai ressenti un formidable besoin de vivre comme elle, à la campagne, libre, sans soucis, en créant des bijoux et en faisant des confitures. C´est pourquoi j´ai pleuré :  de grosses larmes qui m´ont fais prendre conscience que comme beaucoup d´entre nous, je vis d´une facon trop éloignée des besoins simples et des petits plaisirs qui font le vrai bonheur. J´ai pleuré aussi parce que cet amour et cette complicité entre les deux soeurs m´ont bouleversés. Un amour pur, vrai, qui se vit indépendemment des autres et des préjugés.